Qu’est-ce qu’une terreur nocturne ?
Une terreur nocturne est une manifestation brutale et intense pendant le sommeil :
- L’enfant pleure, crie ou hurle, parfois en se redressant ou en s’agitant.
- Il peut avoir les yeux ouverts, mais semble absent ou ne pas reconnaître ses parents.
- Il transpire, respire vite, son rythme cardiaque s’accélère.
- Il ne répond pas aux paroles ou au réconfort.
- Au bout de quelques minutes, il se rendort… et ne se souvient de rien le lendemain.
Cela peut être très impressionnant pour les parents, mais la crise est généralement brève et sans danger.
Quelle différence avec un cauchemar ?
Cauchemar |
Terreur nocturne |
Survient en fin de nuit, pendant le sommeil paradoxal |
Survient en début de nuit, pendant le sommeil profond |
L’enfant se réveille et se souvient souvent de son rêve |
L’enfant ne se réveille pas vraiment et n’a aucun souvenir |
Il cherche à être rassuré, demande de l’aide |
Il semble confus, inconsolable, n’interagit pas |
Peut revenir se coucher après réassurance |
Se rendort sans intervention, souvent sans réaliser ce qu’il s’est passé |
Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ?
Elles sont liées à une immaturité du système nerveux. Certains enfants ont un sommeil profond plus instable et réagissent à :
- La fatigue ou le manque de sommeil
- Un changement de rythme (déménagement, rentrée, maladie…)
- Le stress ou une journée trop stimulante
- Une fièvre ou un épisode viral
Il ne s’agit pas d’un trouble psychologique. La plupart des enfants touchés par les terreurs nocturnes n’en garderont aucune trace à long terme, et cela disparaît généralement avant l’âge de 6 ou 7 ans.
Comment réagir pendant une terreur nocturne ?
Ne pas réveiller l’enfant
Le réveiller peut prolonger ou aggraver la crise. Il est préférable de rester à proximité, dans le calme.
Assurez sa sécurité
Écartez les objets qu’il pourrait heurter ou saisir violemment, surtout s’il se débat.
Parler doucement, sans insister
Un murmure rassurant, une main posée doucement sur le dos peuvent suffire à accompagner la fin de la crise. S’il ne veut pas être touché, respectez-le.
Ne pas culpabiliser
Vous n’avez rien fait de "mal". Ces épisodes ne sont ni causés par une mauvaise gestion du sommeil ni par un stress parental.
Peut-on prévenir les terreurs nocturnes ?
Voici quelques gestes simples pour limiter leur fréquence :
- Respecter un rythme de sommeil régulier, avec une heure de coucher adaptée
- Proposer un temps calme avant la nuit (lecture, lumière tamisée, pas d’écrans)
- Éviter les journées trop longues ou trop stimulantes
- En cas de fatigue, avancer l’heure du coucher
- Éviter les réveils brusques ou les siestes trop tardives
Si les épisodes deviennent très fréquents ou violents, n’hésitez pas à en parler avec un professionnel de santé.
En résumé
- Les terreurs nocturnes sont impressionnantes mais bénignes.
- Elles diffèrent des cauchemars et ne laissent pas de souvenir à l’enfant.
- L’important est de rester calme, sécurisant, sans réveiller l’enfant.
- Avec un bon rythme et un environnement apaisé, elles tendent à disparaître naturellement.