Skip to main content

Ensemble pour les tout-petits

Terreurs nocturnes : quand les nuits de bébé deviennent agitées

Votre enfant se réveille en hurlant, les yeux ouverts mais sans vraiment vous reconnaître, inconsolable malgré votre présence ? Il s’agit peut-être de terreurs nocturnes, un phénomène impressionnant mais sans gravité, fréquent chez les enfants entre 18 mois et 6 ans. Contrairement aux cauchemars, les terreurs nocturnes surviennent pendant le sommeil profond, souvent en début de nuit, et l’enfant ne s’en souvient pas le lendemain. Comment les différencier d’un simple cauchemar ? Que faire pendant une crise ? Et peut-on les prévenir ? On fait le point.

Qu’est-ce qu’une terreur nocturne ?

Une terreur nocturne est une manifestation brutale et intense pendant le sommeil :

  • L’enfant pleure, crie ou hurle, parfois en se redressant ou en s’agitant.
  • Il peut avoir les yeux ouverts, mais semble absent ou ne pas reconnaître ses parents.
  • Il transpire, respire vite, son rythme cardiaque s’accélère.
  • Il ne répond pas aux paroles ou au réconfort.
  • Au bout de quelques minutes, il se rendort… et ne se souvient de rien le lendemain.

Cela peut être très impressionnant pour les parents, mais la crise est généralement brève et sans danger.

Quelle différence avec un cauchemar ?

Cauchemar

Terreur nocturne

Survient en fin de nuit, pendant le sommeil paradoxal

Survient en début de nuit, pendant le sommeil profond

L’enfant se réveille et se souvient souvent de son rêve

L’enfant ne se réveille pas vraiment et n’a aucun souvenir

Il cherche à être rassuré, demande de l’aide

Il semble confus, inconsolable, n’interagit pas

Peut revenir se coucher après réassurance

Se rendort sans intervention, souvent sans réaliser ce qu’il s’est passé

Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ?

Elles sont liées à une immaturité du système nerveux. Certains enfants ont un sommeil profond plus instable et réagissent à :

  • La fatigue ou le manque de sommeil
  • Un changement de rythme (déménagement, rentrée, maladie…)
  • Le stress ou une journée trop stimulante
  • Une fièvre ou un épisode viral

Il ne s’agit pas d’un trouble psychologique. La plupart des enfants touchés par les terreurs nocturnes n’en garderont aucune trace à long terme, et cela disparaît généralement avant l’âge de 6 ou 7 ans.

Comment réagir pendant une terreur nocturne ?

Ne pas réveiller l’enfant

Le réveiller peut prolonger ou aggraver la crise. Il est préférable de rester à proximité, dans le calme.

Assurez sa sécurité

Écartez les objets qu’il pourrait heurter ou saisir violemment, surtout s’il se débat.

Parler doucement, sans insister

Un murmure rassurant, une main posée doucement sur le dos peuvent suffire à accompagner la fin de la crise. S’il ne veut pas être touché, respectez-le.

Ne pas culpabiliser

Vous n’avez rien fait de "mal". Ces épisodes ne sont ni causés par une mauvaise gestion du sommeil ni par un stress parental.

Peut-on prévenir les terreurs nocturnes ?

Voici quelques gestes simples pour limiter leur fréquence :

  • Respecter un rythme de sommeil régulier, avec une heure de coucher adaptée
  • Proposer un temps calme avant la nuit (lecture, lumière tamisée, pas d’écrans)
  • Éviter les journées trop longues ou trop stimulantes
  • En cas de fatigue, avancer l’heure du coucher
  • Éviter les réveils brusques ou les siestes trop tardives

Si les épisodes deviennent très fréquents ou violents, n’hésitez pas à en parler avec un professionnel de santé.

En résumé

  • Les terreurs nocturnes sont impressionnantes mais bénignes.
  • Elles diffèrent des cauchemars et ne laissent pas de souvenir à l’enfant.
  • L’important est de rester calme, sécurisant, sans réveiller l’enfant.
  • Avec un bon rythme et un environnement apaisé, elles tendent à disparaître naturellement.